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Le
Consistoire régional du Sud-Ouest
Le
Consistoire régional du Sud-Ouest est basé à
Bordeaux où l’une des plus imposantes synagogues
de France a été construite en 1882. Il faut voir
le bâtiment pour y croire.
L’histoire des juifs Bordelais est très riche et
surtout très ancienne. Jadis, les communautés de
Bordeaux et Bayonne étaient très importantes et
surtout très riches. La particularité de la Communauté
de Bordeaux, c’est d’une part sa synagogue (appelé
le Temple) et son histoire.
Si les murs pouvaient raconter que cet édifice avait été
réquisitionné par les allemands pendant la guerre
et qu’ils l’utilisaient comme prison. Difficile de
rester insensible en entendant lors des visites de la synagogue
qui sont faites toutes les semaines.
D’autre part, Bordeaux, c’est aussi toute une histoire
avec les Juifs qui ont fuit le Portugal et qui ont trouvé
refuge à Bordeaux, Bayonne et dans la région. Bien
évidemment, les juifs étaient installés bien
avant. Compte tenu de l’histoire des juifs Portugais, le
Consistoire conserve le rite hispano-portugais et aujourd’hui
encore, il est chanté à la grande synagogue de Bordeaux.
Le
Consistoire régional du Sud-Ouest a pour mission d’administrer
la synagogue de Bordeaux et d’assurer le lien entre le Consistoire
Central est les 9 communautés existantes de la région
du Sud-Ouest. Il est présidé par le Docteur Erick
Aouizerate. Un président dynamique qui déborde de
projet.
Pour
le respect de la Halakha, c’est le rabbin Alain-David Nacache
(Bordeaux) qui a pour mission d’être l’autorité
rabbinique des Communautés du Sud-Ouest. Une lourde responsabilité
!
De
nombreuses activités sont organisées à Bordeaux
par le Consistoire et les associations communautaires qui gravitent
autour de la Communauté. La structure communautaire est
importante : 2 commerces cachers, 1 école juive, 1 Talmud-Torah,
1 Beth-Halimoud dans lequel est dispensé plusieurs cours
par semaine, 1 Bibliothèque, 1 mikvé, 1 salle communautaire.
Les offices ont lieu tous les jours matin et soir.
Un
nouveau collaborateur a pris ses fonctions au 1er septembre. Il
s’agit d’Eric Aziza, Adjoint du rabbin Nacache, en
charge de la Hazanout selon le rite hispano-portugais qui sera
aussi en charge de l’animation Communautaire au niveau local
et régional en étroite coordination avec les associations.
Pour
joindre le consistoire de Bordeaux synagogue-bordeaux.com
ou 05 56 91 79 39
Les
communautés du Sud-Ouest
ANGOULEME
La communauté actuelle est très réduite.
Elle se maintient par les offices du vendredi soir et les fêtes.
Des liens amicaux existent en plus des liens religieux. Angoulême
semble être une ville sans passé historique juif,
par l’absence de synagogue ou tout autre bâtiment
ou même nom de rue. Pourtant, lors d’une exposition
à la mémoire de la Déportation, des films
commentés laissent penser que la communauté juive
d’Angoulême était relativement importante.
ARCACHON
La synagogue construite en 1877 est un don du célèbre
mécène Daniel Ifla OSIRIS, aux juifs de la ville.
1990 a vu la naissance de l’association Cultuelle Israélite
du Bassin d’Arcachon ACIBA. La communauté grandissant,
une salle communautaire fut réalisée en 1992. Puis
en 2003, l’Association est devenue ACCIBA Association Cultuelle
et Culturelle israélite du Bassin d’Arcachon. Le
Culte y est pratiqué toute l’année et un espace
« épicerie » est installé à la
synagogue qui est placé sous l’autorité religieuse
du Consistoire de Bordeaux.
Arcachon est une ville qui accueille aujourd’hui nombreux
coreligionnaires qui souhaitent y prendre leur retraite tant le
cadre de vie y est agréable. en 2004, la Synagogue est
inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.
En 2008, le bureau s’attache au dossier du ravalement de
cet édifice qui fête ses 131 ans !!!
BAYONNE
Installés en Péninsule Ibérique avant la
destruction du Second Temple, certains Juifs venaient de la tribu
royale de Juda, d’où le nom de “Nefousoth Yehuda”
(les exilés de Juda), qui devint l’emblème
de la Communauté de Bayonne après 1492, quand les
décrets d’expulsion des Juifs d’Espagne et,
par la suite, de ceux du Royaume du Portugal qui refusait la conversion
amenèrent l’installation à Saint-Esprit-les-Bayonne
et aux environs, à Peyrehorade, Bidache et Labastide-Clairence,
de Juifs du royaume voisin de Navarre, de Castille, de Galicie
et du lointain Portugal. Sous le nom de "nouveaux chrétiens",
les Juifs connurent une première période où
ils durent pratiquer secrètement le judaïsme comme
des Marranes. La seconde période fut celle d’un édit
royal qui reconnut les Juifs comme "Nation Portugaise"
sans prononcer le nom de Juifs, mais qui autorisa en fait nos
frères à judaïser d’une façon
ouverte. Importateurs de chocolat, négociants, armateurs,
ils occupèrent une place importante dans la cité,
avec des persécutions et des procédures nombreuses.
La troisième période fut la Révolution française
et la Communauté juive de Bayonne, comme celle de Bordeaux,
fut la première à devenir française, avec
les droits et les devoirs de citoyens. Les Juifs de Bayonne ainsi
que ceux des Pays-Bas et même ceux originaires d’Espagne
adoptèrent cette dénomination de « Juifs portugais
«. Ils conservèrent un rituel très spécifique
et authentique et on peut penser que certaines prières
viennent du Temple de Jérusalem.
De nombreux petits oratoires existaient et furent remplacés
en 1837 par un grand Temple, inauguré sous LOUIS-PHILIPPE
aux cris de "vive le roi !". Les grands noms de cette
époque furent les familles FURTADO, PEREYRE, DA SILVA.
René CASSIN, prix Nobel de la Paix, est originaire de Bayonne,
de même que la famille du Président Pierre MENDES
FRANCE. La Communauté, depuis 1962, s’est trouvée
renforcée par l’arrivée de nos frères
des Communauté d’Algérie, du Maroc et de Tunisie,
qui forment un ensemble harmonieux avec ce qui reste l’ancienne
Communauté portugaise. La Communauté compte environ
200 familles, dispersées de Dax à Hendaye. Cette
Communauté et ses responsables font tout leur possible
pour rester fidèles à l’enseignement des Anciens
: "MAINTENIR ET ACCOMPLIR".
BIARRITZ
Depuis l’expulsion des Juifs d’Espagne, une Communauté
a existé, qui comptait plus de 2 000 âmes en 1619.
L’actuelle synagogue, bâtie en 1904, détient
les anciens objets du culte de l’ancienne synagogue de Peyrehorade.
La Communauté actuelle compte 150 membres environs. Communauté
rattachée à BAYONNE.
BORDEAUX
Sous la souveraineté anglaise de 1154 à 1453, les
Juifs de Bordeaux ont été épargnés
par les décrets d’expulsion successifs des rois de
France : 1284 - 1305 - 1310.
La ville a été un important lieu d’émigration
en raison de l’arrivée de Juifs d’Espagne après
l’expulsion. Ceux-ci se constituèrent vers le XVIIIème
siècle en communauté séparée et entreprirent
d’envoyer des fonds en Erets-Israël pour maintenir
l’existence des quatre villes juives de Safed, Tibériade,
Hébron et Jérusalem. Abraham FURTADO et LOPES DUBEC,
Juifs de la communauté-nation portugaise, sont intervenus
devant la Commission Malesherbes afin d’obtenir les mêmes
droits que les autres Français, et ceci pour eux, Juifs
portugais, pour les Juifs espagnols et pour ceux du Comtat Vénaissin.
Un dénombrement des Juifs en 1806 a montré que la
communauté comptait 1651 Juifs portugais et espagnols,
144 Juifs d’Avignon et 366 Juifs d’origine allemande,
polonaise ou hollandaise. Abraham FURTADO a été
le Président de l’Association des notables juifs
en 1806, organisée par Napoléon 1er.
Adrien LEON a été élu à l’Assemblée
Nationale en 1875. On peut noter, dès la seconde moitié
du XIXème siècle, l’existence de deux écoles
juives pour garçons et pour filles, une école de
commerce et un Talmud Thora. La communauté actuelle, essentiellement
composée de Juifs venus d’Afrique du Nord, compte
6000 âmes environ. Sa synagogue date de 1882 ; restaurée
en 1956, elle est parmi les grands et les plus majestueux bâtiments
de son genre. Classée monument historique en 1998, elle
est illuminée en septembre 2000 à l’occasion
du "plan lumière" de la Ville de Bordeaux. Rénovation
en cours sous la direction des Bâtiments de France.
LA
ROCHELLE
La plus ancienne trace que nous possédons d’un Juif
vivant à la Rochelle est celle d’un nommé
HAYYIM BEN ISAAC qui, en 1216, aurait copié le TANAKH pour
SALOMON BEN YOSSEPH HACOHEN et DAVID BEN MESCHOULAM.
C’est dans ce manuscrit que LA ROCHELLE est désignée
du nom hébreu "LA ROKILLAH".
Plus tard et après l’expulsion des Juifs de La Rochelle
et les environs par Alphonse comte de Poitou et la confiscation
de leurs créances, les Juifs revinrent dans la région,
et on trouve en 1307, un Juif nommé MAVINUS DE RUPELLA
(RUPELLA étant le nom latin de La Rochelle) .
LIBOURNE
Construite en 1847, la Synagogue de Libourne est restée
fermée durant près de 40 ans. Elle fut ré
ouverte dans les années 66-67, avec l’arrivée
des rapatriés d’Algérie. La Communauté
est constituée en janvier 1967. Aux Archives municipales,
on peut se renseigner sur la vie de la Communauté depuis
deux siècles
LIMOGES
En 1009, les Juifs ont été convertis de force ou
expulsés de la ville après de cruelles persécutions.
Dès la fin du XIème siècle, les Juifs y sont
revenus. Le Rabbin Ben Samuel BONFILS (Tov Elem) a été
à la tête de la communauté de Limoges et d’Anjou
au XIème siècle.
La communauté moderne date de 1775. De nombreux Juifs alsaciens
y ont trouvé refuge durant la deuxième guerre mondiale.
Actuellement, elle compte quelques centaines d’âmes
environ.
PAU
Temple édifié sur un terrain de 715 m2 anciennement
Passage d’Alsace, acquis en vertu d’un décret
du 15 novembre 1876. Construction terminée en 1880. Rattachée
à Bayonne en 1905 (car l’évêché
était à Bayonne). Déclin de la communauté
après la guerre de 14/18, en même temps que celles
de Peyrehorade et Bidache.
Présence de Juifs Anglais jusqu’en 1940. Renouveau
en 39/40 avec les réfugiés de l’Est, du Nord
et d’Europe Centrale. La synagogue a fonctionné durant
toute la guerre sous la responsabilité du rabbin BAUER.
Indépendance de la communauté vis-à-vis de
Bayonne acquise le 24 avril 1959 par le Président G. THEODORE,
fondateur des structures actuelles de l’A.C.I.P. Dernier
réveil de la communauté avec l’apport de Juifs
sépharades, marocains, algériens et tunisiens.
Ils forment l’essentiel de la Communauté qui a adopté
un rituel marocain. La Communauté de Pau est proche du
Camp d’internement de Gurs, qui est un des trois Mémoriaux
Nationaux de la Collaboration. Dans ce camp, 61000 Personnes sont
passés, 1073 tombes sont érigées.
PERIGUEUX
Cette communauté s’est constituée en 1939-1940
et la synagogue ainsi que le centre communautaire ont été
construits en 1963-1967. Les offices sont célébrés
selon les rites ashkénaze et sépharade.
Au Moyen-Age, les Juifs furent expulsés de la ville (1302).
La communauté est issue de la grande communauté
de Strasbourg qui, en 1939, fut évacuée en Dordogne.
Après 1946-1947, quand les Juifs alsaciens retournèrent
dans leur province, un petit noyau demeura à Périgueux;
en 1962-1963, s’y installèrent quelques familles
originaires d’Afrique du Nord.
TARBES
La
communauté s’est constituée en 1963. La synagogue
a été aménagée dans l’ancienne
Maison-Foyer du Soldat de la Cité Rothschild. Les offices
ont lieu selon le rite sépharade. Les Juifs de Tarbes sont
pour la plupart originaires d’Afrique du Nord. Les retraités
constituent près de la moitié des membres de la
communauté.
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