28 mai 2009 - 5 sivan 5769  
 

Bonnes Fêtes de Chavouot !

 
 

 

C H A V O U O T

29 et 30 mai 2009 - 6 et 7 Sivan 5769

 

 

Dans toutes les synagogues

Jeudi 28 mai 2009

Veillée d'études

 

Vendredi 29 mai 2009

Lecture des 10 Commandements

 

Renseignements auprès de votre Communauté ou au 01.40.82.26.10

 

     
 
 

1. Nature et Histoire

Chaque fête de pèlerinage est liée à un événement agricole : Pessah au printemps, Chavouot à la moisson et Souccot à l’engrangement (cf. Exode XXIII). Nous pourrions ajouter que cela est vrai aussi pour des fêtes d’institution rabbinique comme Hanouka qui est liée au solstice d’hiver ou Toubichvat qui correspond à la montée de la sève dans les arbres.

 


 

 
 

 

Le fait que nos fêtes rappellent à la fois des événements agricoles et historiques n’est pas anodin : Pour la foi juive, la nature n’est pas naturelle, elle ne s’explique pas par elle-même, elle prend sens par l’Histoire au sein de laquelle l’Eternel s’est manifesté de façon grandiose. Ainsi, Pessah n’est pas uniquement la fête du printemps, mais aussi « le temps de notre libération » : Chavouot n’est pas uniquement « la fête de la moisson », mais aussi « le temps du don de notre Torah. » La sortie d’Egypte marque la sortie des lois du déterminisme, mais elle appelle l’acceptation du joug de la royauté divine et du joug des mitsvot.
Le Maharal de Prague met en exergue ce passage du monde des pyramides au mont Sinaï, de la manière suivante : le lendemain de Pessah, Israël doit apporter de l’orge à l’état brut, alors qu’à Chavouot, l’offrande est composée de deux pains de blé. L’orge à l’état brut écrit notre maître, évoque la nourriture de l’animal, l’état de nature originel ; le pain de blé est la nourriture de l’homme travaillant la terre en apportant une plus-value au monde créé par D. La sortie d’Egypte est ainsi une invitation à l’élévation.


2. Chavouot et le Chabbat

Dans le traité Chabbat 86 b, les sages et Rabbi Yossi discutent de savoir si la Torah fut donnée le 6 sivan ou le 7 sivan, mais tous reconnaissent que la Torah fut donnée un Chabbat (en fait ils discutent sur le jour de la néoménie de sivan). Sans entrer dans la discussion talmudique, nous pouvons entendre que pour nos maîtres zal, le Torah ne pouvait être révélée que le Chabbat.

Un midrash enseigne que chaque jour est marié avec le suivant : dimanche avec lundi, mardi avec mercredi et jeudi avec vendredi. Quand le samedi a déclaré sa solitude, le Saint, béni soit-Il, a répondu « tu seras marié avec Israël ».
Si la quatrième parole réclame de chacun d’entre nous de travailler six jours, afin de parachever le monde selon la volonté divine (tikoun haôlam) ; elle exige le repos sabbatique afin que l’homme se repose certes, mais surtout afin qu’il réfléchisse au sens du travail et qu’il se renouvelle au plan spirituel. La crise économique présente n’est-elle pas due à une folie d’avoir toujours plus, révélant du coup le vide spirituel de nos sociétés de consommation.

 

 

 

 
 

 

Les solennités de Chavouot et de Chabbat se ressemblent car l’une comme l’autre, nous invite à un dépassement de nous-mêmes, à une sortie du monde de l’avoir pour une élévation dans le monde de l’être.

3. L’ascension des 50 jours

Selon la Kabbale cette marche de 50 jours - soit 7 semaines qui donne son second nom à la fête de Chavouot - n’est pas fortuite. En effet, en Egypte sous l’influence des mœurs et de l’idolâtrie, nos ancêtres tombèrent au 49ème degré d’impureté. Lorsque l’on sait qu’il existe 50 degrés d’impureté, on comprend que les kabbalistes veulent souligner que nos pères ont failli disparaître par une assimilation totale au sein du monde égyptien. Durant les cinquante jours de marche depuis l’Egypte jusqu’au mont Sinaï, les Hébreux se sont élevés, chaque jour, de niveau en niveau, pour arriver face à la cinquantième porte de la sainteté.
Si nous n’avons pas la possibilité de comprendre la profondeur des enseignements kabbalistes, nous pouvons en saisir une idée. L’assimilation, la perte de notre identité, demeure possible, d’autant plus qu’aujourd’hui les valeurs prônées par la société permissive ne sont pas celles prônées par la Torah, en matière d’éthique familiale notamment. A nous de réaliser en permanence cette ascension vers D. par l’étude de la Torah, la pratique des mitsvot et la fréquentation de la maison de prière et de la maison d’étude.

Les coutumes de Chavouot

 

Les synagogues sont généralement fleuries pour rappeler le temps des moissons.

A défaut de vivre à la campagne, ces fleurs rappellent que nos pères étaient des bergers et des agriculteurs.

 

 

 
 

 

Certaines familles consomment des mets lactés et du miel pour l’occasion, afin de rappeler que la Torah est comparée au lait et au miel dans le cantique des cantiques (IV, 9).

 
 

Nous trouvons une allusion dans l’un des versets que nous lisons le premier jour (Nombres XXVIII, 26) « ouvyom habikourim béhakrivkhém Min’ha ‘Hadacha LHAchem Béchavouotékhém » : Les initiales donnent MEHALAV = de lait.

3. Dans beaucoup de synagogues, on reste éveillé toute la nuit en lisant le Tikoun leïl Chavouot, avant de réciter la prière du matin. C’est là, disent nos maîtres z’’l, une réparation (tikoun) de la négligence de nos pères qui se sont laissés gagner par le sommeil la nuit qui précéda la Révélation.

 

 

 

 

 

 

 
 

 

JEUDI 28 MAI
Préparer le Erouv Tavchilin pour pouvoir cuire vendredi pour Chabbat
Allumage du 1er soir entre 20h04 et 21h23.
Arvit : Psaume 68, et yaalé véyavo dans la âmida.
A la maison, Kidouch des fêtes avec mention de Chavouot, et récitation de Chééhéyanou.
Veillée d’étude, lecture du tikoun et office au petit matin (se renseigner dans votre synagogue pour les horaires).

 

VENDREDI 29 MAI
Chaharit : Office des fêtes avec Hallel.
1er sefer Torah : Ex. 19 et 20 (Les enfants d’Israël au mont Sinaï et 10 Commandements lus avec la grande cantilation).
2ème sefer Torah : Nb. 32, 26 à 31 (sacrifices et offrandes de la fête).
Haftara : Ezéchiel 1 (Vision du Char céleste).
Minha des fêtes, suivie du livre de Ruth (Partie 1), et hazarot dans quelques communautés.
Allumage du 2ème soir : Entre 20h05 et 20h20
Arvit des fêtes
A la maison, Kidouch des fêtes avec mention de Chavouot, récitation de Chééhéyanou.

 

SAMEDI 30 MAI
Chaharit : office des fêtes avec Hallel.
1er sefer Torah : Deut. 15 et 16 (lois de fêtes).
2ème sefer Torah : Nb. 38, 26 à 31.
Haftara : ‘Habacuc 3.
Minha des fêtes, suivie du livre de Ruth (Partie 2), et hazarot dans quelques communautés.
Arvit de fin de fête.

Fin de la fête : 22h43

 

 

 

 

 

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