Trois ans, 1094 journées.

Guilad Shalit avait dix-neuf ans lorsqu'il a été enlevé par le Hamas. Aujourd'hui il en a vingt deux.

Souvenons-nous de nos vingt ans. Essayons d'imaginer ses vingt ans. Noam Shalit, son père, en ce triste jour du troisième anniversaire, a eu raison de demander à ses compatriotes de fermer les yeux trois minutes pour tenter d'imaginer, de ressentir la souffrance de son fils.

Guilad Shalit est le seul détenu au monde, privé de tout droit y compris du droit de visite de la Croix Rouge. Pas un jour ne s’est passé sans que les responsables israéliens, civils et militaires, n’aient déployé toutes sortes d’efforts pour ramener ce fils d’Israël à sa famille et aux siens. Ils ne sont pas complètement seuls : des défenseurs de la démocratie partout se sont levés.

Ici, en France, le Président Nicolas Sarkozy a marqué non seulement son attention à cette cause mais, lui aussi, a pris des contacts, fait des démarches et s'est, lui aussi, heurté à un mur. Les parents de Guilad continuent à se battre jour après jour pour obtenir un signe, une lettre, un miracle : sa libération. Ils sont animés par l'énergie la plus forte, celle née du désespoir absolu et de l'espoir absolu.

Le sort de Guilad Shalit est encore aujourd’hui perçu comme une cause israélienne, donc juive, donc... moins juste. Il n’est pas une de nos communautés à travers le monde qui ne se soit mobilisée; cela ne peut pas rester qu'une cause juive.

En France, Guilad Shalit a six cent mille parents qui espèrent son retour sain et sauf.

Pourquoi ? Parce que, après la Shoah, la vie de chacun et de chacune de nos enfants nous est chère. Parce que notre propre avenir en dépend. Parce que notre loi et notre éthique nous imposent de voler au secours de notre frère quand il est privé de liberté. Parce qu’enfin Guilad Shalit est devenu notre propre fils et notre frère.

Qui peut contester qu’il a aujourd’hui pour nous tous valeur de symbole ?

Huit mairies des Hauts de Seine - Boulogne, Issy les Moulineaux, Meudon, la Garenne Colombes, Puteaux, Neuilly sur Seine et Suresnes - ont accepté d’afficher la photo de Guilad soit un quart des villes du département.

Nous remercions ces villes qui ont répondu à notre demande et ont valeur d'exemple. Comme l'ont fait avant elles la Mairie du XVIème, Nice, Cannes et quelques autres, peu trop peu. Rêvons, envisageons qu'un quart des communes de France fasse de même et réponde de façon positive : cela ferait neuf mille communes. Alors la cause de ce jeune juif franco-israélien serait une cause nationale, toutes nuances politiques confondues. Alors le pays des Droits de l'Homme serait à la hauteur de l'idée de la France. D'autant plus que cela permettrait d'atténuer quelque peu l'indignation suscitée par certaines municipalités qui ont choisi d'élever au rang de citoyen d'honneur le terroriste Marwan Barghouty, dont les mains sont pleines de sang de civils israéliens.

Guilad Shalit est juif et franco-israélien. C'est un jeune garçon à la santé fragile dont nous souhaitons qu'un jour il puisse à nouveau sourire. Guilad Shalit est devenu le symbole de l'humanité pris en otage par les tenants de l'inhumanité. C'est en ce sens que nous continuons à espérer une réaction universelle.

Depuis le début, diverses initiatives ont été prises par les Consistoires : des offices, des rencontres avec la famille et des appels multiples. Dans ce cadre, la journée de demain sera un « Shabbat Shalit ».

Afin de manifester sa présence et la présence de la Communauté française aux côtés des proches de Guilad et à Israël, si profondément affectée, le Consistoire Central a adressé à toutes les synagogues de France une prière spéciale dédiée à la libération de Guilad Shalit.

Cette prière sera dite partout en France durant l'office du shabbat matin à partir de ce samedi 27 juin puis tous les samedis jusqu'à sa libération.

Chabbat chalom.

Joël MERGUI

 

 

 

Ce shabbat

toutes nos pensées et nos prières

sont tournées vers

GUILAD SHALIT

 

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