|   Les chiffres de l'antisémitisme en France en 2015 :  Le Consistoire tire la sonnette d’alarme.   Paris le, 27 janvier 2016 Publié  ce jour à partir des sources conjointes du SPCJ et du Ministère de l’Intérieur,  le rapport du SPCJ sur l’antisémitisme en 2015 met en évidence une nette  dégradation de la situation sécuritaire des Juifs sur le territoire national. L’année  2015 a la particularité de cumuler pour la première fois un attentat meurtrier  et deux tentatives d’homicide.
 Alors que l’année 2014 constituait une année record en  termes d’actes antisémites, 31 homicides ou tentatives sont totalisés en 2015  contre 0 en 2014.
 Les Juifs français, qui représentent moins de 1% de la  population nationale, ont été en 2015 la cible de 40% de tous les actes  racistes recensés en France. Plus grave encore, 49% des violences racistes aux  personnes ont été commises contre des Juifs.  Si la présence policière et militaire a permis une  baisse de 5% du nombre total d’actes antisémites notamment des faits de  vandalisme par rapport à 2014, le Consistoire s’inquiète de la persistance du  nombre extrêmement élevé d’actes antisémites et s’alarme que, pour la première  fois, l’année 2015 se signale par la nature exclusivement endogène des actes  antisémites recensés. L’absence  de tout lien direct avec une quelconque aggravation du conflit au Moyen-Orient  – qui sert habituellement de prétexte aux passages à l’acte antisémite – marque  un tournant dans la nature de l’antisémitisme qui ne devrait pas manquer  d’impacter la réflexion comme les moyens de lutter contre l’antisémitisme à  l’échelle nationale.
 En cette « Journée de la mémoire de l'Holocauste et  de la prévention des crimes contre l'Humanité, » la réception en France du  Président iranien est un mauvais signal en termes d’exemple de lutte contre  l’antisémitisme.
 Pays des Droits de l’Homme, la France accueille en effet aujourd’hui  le chef d’Etat d’un pays qui a interdit la caricature de Charlie Hebdo du 7 janvier  2016 mais qui organise, cette année encore, un concours de caricatures sur la  Shoah ; une évidence légitime pour ce pays qui ne cesse d’appeler à  l’éradication de l’Etat d’Israël, autrement dit l’élimination physique, 70 ans après la Shoah, de plus de 6 millions de Juifs israéliens.  L’Iran demeure l’un des grands financeurs du terrorisme  international et l’une des références en matière de violations des Droits de  l’Homme. Notre pays serait donc bien avisé dans le cadre de la  lutte contre l’antisémitisme en France d’obtenir au minimum du dirigeant  iranien : un engagement à faire respecter les Droits de l’Homme, à cesser ses  appels à la haine contre Israël et les Juifs et, en ce jour de  commémoration de la Shoah, à reconnaitre l’existence des chambres à gaz et le  génocide des Juifs. Ci-joint le rapport 2015 du SPCJ (Service de Protection de la  Communauté Juive) cofondé par le Consistoire Central, le Consistoire de Paris,  le Crif et le FSJU. |