23 janvier 2009 - 27 tévèt 5769  
     
     
 

Xavier DARCOS rencontre le Conseil du Consistoire Central

"Antisémitisme, respect du Chabbat et des fêtes, aumôneries, Mémoire, petites écoles juives en province."

Monsieur Xavier DARCOS, Ministre de l’Education nationale, répondant à une invitation du Président Joël MERGUI, a rencontré les membres du Conseil du Consistoire Central, en présence de M. Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France et de M. René-Samuel SIRAT, Grand Rabbin du Consistoire Central.

Dans ses propos de bienvenue, le Président MERGUI, a tenu à remercier le Ministre de sa présence. Il a souhaité la création d'aumôneries dans les établissements scolaires. Dans un autre registre, il a ajouté que la fermeture de l’école le samedi a été salutaire pour nombre d’élèves soucieux de respecter la tradition du repos du chabbat. Il a également rappelé l'importance du maintien des écoles juives dans les villes de province et le travail réalisé sur ce sujet par M. Patrick Petit-Ohayon et le F.S.J.U. Il a cependant regretté que l’école, symbole par excellence de la République, soit devenue, pour certains jeunes juifs, un lieu où ils subissent des vexations, voire des agressions physiques.

Le Grand Rabbin de France, M. Gilles BERNHEIM, a déclaré que « éduquer, c’est faire preuve d’une grande rigueur dans la transmission d’une richesse qui ira en se développant, de sorte que demain nos élèves seront peut-être nos maîtres ». Il rappelé que lui-même avait été un élève de l'Ecole publique pendant une grande partie de sa scolarité, observant le chabbat tout en étant présent à l'Ecole. Il a exprimé son inquiétude face à l’impossibilité, pour certains étudiants des classes préparatoires aux Grandes Ecoles, de poursuivre leurs études en France du fait de certains examens qui sont fixés le samedi. Il s'agit là d'une perte de richesse pour la France.

Dans sa réponse, le Ministre a rappelé les directives très précises données aux Chefs d’Etablissements et au corps enseignant, pour une grande fermeté face à toute manifestation à caractère raciste dans et aux abords des écoles. Il a déploré la recrudescence récente des manifestations et agressions à caractère antisémite. Il a ensuite rappelé les efforts faits en vue de l’enseignement de la shoah, notamment le livret « Mémoire et Histoire » diffusé à l’école, suite à l’initiative du Président de la République. La lutte contre les stéréotypes et pour la coexistence demeure l’objectif. Il s’est montré ouvert au développement des aumôneries –de tous les cultes- dans les Etablissements d’enseignement public, dans le mesure où les familles le demandent. Mieux former les maîtres aux différents cultes devient indispensable.

Après un échange de vues avec l'ensemble des membres du Conseil sur les problèmes évoqués, le Ministre a pris congé du Conseil en rappelant qu’il restait à l’écoute de toute suggestion susceptible de favoriser le dialogue et la volonté du « vivre ensemble ».

 

 
     
 

 
     
 

Christine BOUTIN reçue au Consistoire Central

La Ministre de la Ville et du Logement, Madame Christine BOUTIN, s’est rendue au Consistoire Central, le 12 janvier, à l’invitation du Président Joël MERGUI.

En présence de M. le Grand Rabbin de Paris David MESSAS et de collègues du Bureau du Consistoire Central, Joël MERGUI a remercié la Ministre d’avoir répondu à son invitation et a présenté l’Institution qu’il préside, en soulignant la préoccupation principale du Judaïsme Français en ces jours difficiles, à savoir la préservation du calme dans les quartiers et banlieues « sensibles ».

Le Grand Rabbin de Paris M. David Messas a déclaré que « la communauté juive de France est un exemple d’intégration réussie sans dissolution de son identité particulière ». Il a expliqué cela par l’amour indéfectible que portent les juifs français à la France, à sa culture et à son Histoire. Il a ajouté que les juifs de France pouvaient aider à ce que le conflit du Moyen Orient ne soit pas importé en France, pour permettre au « vivre ensemble » de se développer.

Christine BOUTIN a d’abord exprimé sa satisfaction d’avoir l’occasion de s’exprimer devant le Grand-Rabbin de Paris et les autres représentants du Consistoire.

Très attachée au fait religieux, elle-même catholique pratiquante, consciente des liens qui existent entre le Christianisme et le Judaïsme, la Ministre a exprimé le vœu que, tant les trois religions monothéistes que les divers courants de pensée, conjuguent leurs efforts pour parvenir à une paix sociale basée sur le respect mutuel, et l’enrichissement culturel résultant du désir de vivre ensemble.

Elle s’est déclarée prête, dans le cadre de ses fonctions, en prendre en compte toute initiative destinée à favoriser le dialogue entre toutes les composantes de la Cité, et a invité le Consistoire Central et les Consistoires régionaux à lui faire des propositions en vue de faire renaître l’espoir et la confiance au sein des quartiers.

Elle a, enfin, lancé une appel, à diffuser au sein de la Communauté Juive de France, afin que toute personne disposant de logements le fasse connaître aux Autorités compétentes, afin d’aider le gouvernement à résoudre la crise du logement.

 

 
     
 
 
 

 

 
 

Hervé Morin rencontre le Conseil du Consistoire Central

"Aumônerie générale des Armées, chabbat et des fêtes, cacherout, Israël, Commémorations nationales, Chasseloup Laubat, colloque à venir : République et Judaïsme"

A l’invitation de son Président M. Joël Mergui, le Conseil du Consistoire Central a eu l’honneur d’accueillir M. Hervé Morin, Ministre de la Défense, le jeudi 8 janvier, en présence de M. le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, M. Le Grand Rabbin de Paris David Messas et de M. le Grand Rabbin Haïm Korsia, Aumônier Général des Armées.

L'aumônerie des Armées a été au centre des questions abordées au cours de cette réunion.

Les questions de la vie militaire comme ascenseur social et de la mixité sociale ont fait l’objet de diverses interventions. M. le Ministre a souligné notamment qu’un officier sur deux est issu du rang. D’autre part, depuis la rentrée 2007, l’Ecole de la Défense, qui jusqu’alors formait des enfants de militaires et de fonctionnaires accueille désormais des élèves issus de milieux défavorisés. Constat est fait que cette diversité a réellement apporté une « oxygénation nouvelle ».

Confirmant l’absence de problème relatif à l’observance religieuse, le Grand Rabbin Korsia a souhaité que lors des cérémonies d’hommage national, la diversité religieuse permette aux Rabbins d’être également présents.

Le Président Joël Mergui a annoncé qu'avec le Grand Rabbin de Paris il avait été décidé de donner une suite favorable à la demande du Grand Rabbin Korsia afin que la synagogue Chasseloup Laubat, proche de l'Ecole Militaire, devienne officiellement synagogue des Armées.

Suite à ces échanges, le colloque « République et judaïsme » annoncé pour le 5 février est confirmé. M. Le Ministre a également répondu favorablement à l’invitation de M. Masliah et participera à la cérémonie commémorative du 12 mai à la mémoire des soldats juifs tombés pour la France. L’actualité des relations internationales en cette période de tensions a nécessairement été évoquée.

A ce propos , évoquant la situation sécuritaire en Israël, Le Grand Rabbin de Paris a demandé au Ministre « Comment un peuple bombardé depuis plus de 8 ans devait réagir ? ».

Une rencontre constructive et chaleureuse placée sous le signe d’une grande proximité de vues.


 
  © Photos Alain Azria  
   

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Les trésors étymologiques de la Bible

Comparaisons étymologiques et consonantiques entre l'hébreu et sept langues contemporaines

 
 

Saviez-vous que le mot " Lune " dont la traduction hébraïque est LEVANA possède une étymologie commune avec le terme LaVaN (Genèse 49,12) qui signifie " Blanc " ?

Ainsi, il est écrit " La lumière de la lune " (Isaïe 30, 26) pour évoquer l'astre qui éclaire l'obscurité de la nuit.

Cette étude établit des rapprochements étymologiques et consonantiques entre les sept principales langues parlées dans le monde euro-méditerranéen à notre époque et l'hébreu antique mentionné dans la Bible. Elle démontre la portée universelle de la langue hébraïque en dévoilant une nouvelle facette du Livre Saint. Texte fondateur des trois monothéismes, matrice originelle de la littérature et de l'art en Occident, source inépuisable d'images, de symboles, d'archétypes mais aussi de formes narratives ou poétiques, la Bible ne raconte pas seulement une Histoire : elle contient aussi l'origine même de notre langue. Autrement dit, elle représente, inspire, transmet bien au-delà de la croyance qu'elle affirme.

Prenant en compte cette dimension et à l'instar de Victor Hugo qui, jadis mit " un bonnet rouge au vieux dictionnaire ", Bruno Dray met en œuvre une confrontation de la langue biblique avec les temps modernes qui pourrait bien modifier un jour les dictionnaires étymologiques des langues européennes. L’auteur utilise parfois un procédé original de permutations consonantiques, qui permet de rapprocher des mots d’une langue à une autre en modifiant l’ordre des lettres hébraïques. Comme il le rappelle lui-même dans son ouvrage, cette méthode ne fait pas l’unanimité dans le monde des linguistes.

 

 
 

 
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