23 juin 2010   Si vous ne visualisez pas correctement cette page cliquez ici
 

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Pentateuque Lévitique ch. 22, v. 2 (Balak)

 

 
 


Article paru dans le Figaro du 23 juin 2010 - Débats et Opinions

Il faut sauver le soldat Shalit

Le Président du Consistoire central de l'Union des communautés juives de France en appelle à la mobilisation pour la libération du soldat franco-israélien Guilad Shalit, détenu en otage depuis 4 ans par le Hamas

Quatre ans déjà. Quatre ans de séquestration. Quatre ans de privation de toute liberté. Quatre ans d'éloignement de ses parents et de ses proches. Quatre ans de souffrances et d'humiliations. Quatre ans d'absence de contact avec l'extérieur. Quatre ans de pleurs de sa famille et d'angoisse de ses proches. Quatre ans de manque d'espoir. Quatre ans de cauchemar. Voilà donc 1460 jours que Guilad Shalit, ce jeune garçon de nationalité franco-israélienne, a été lâchement kidnappé ce 25 juin 2006 alors qu'il portait l'uniforme de son pays, Israël.

Cette infâme prise d'otage a suscité une très vive émotion en Israël bien sûr, mais aussi en France, dont il porte aussi la nationalité.

Au cours de ces quatre longues et interminables années, la communauté juive de France n'a cessé de penser à Guilad, de prier pour sa sécurité, de lutter pour sa libération, de consoler et de soutenir ses parents. Initiatives, appels, manifestations ne se sont jamais interrompus, et ne s'interrompront pas.

Mais ce combat ne peut pas, ne doit pas, être celui de la seule communauté juive de France. Les enjeux sont trop importants pour que la communauté nationale dans son ensemble ne se sente pas concernée. Les pouvoirs publics, du plus haut niveau de l'État jusqu'aux collectivités locales, ont participé à cette mobilisation générale. Des pressions diplomatiques, aux contacts politiques, en passant par les portraits de Guilad déroulés sur certaines façades de nos mairies, encore trop peu nombreuses à ce jour. Et puis cette mobilisation a commencé à s'essouffler, à s'éloigner, à perdre de sa force. Au point que quatre ans après l'ignoble enlèvement, le nom de Guilad Shalit n'est plus qu'occasionnellement prononcé par des journalistes, politiques et pouvoirs publics pourtant tellement plus émus et prolixes dès lors qu'il s'agit du sort de militants ouvertement antisionistes embarqués dans une soi-disant flottille pacifique. Banalisation, normalisation, oubli. Une fois passées les premières déclarations de principes et les traditionnelles promesses de «faire tout ce qui est possible…», Guilad n'intéresse plus. Ou si peu. Pensez donc. La photo d'un jeune garçon que l'on ne voit dans les médias que revêtu de son uniforme de l'armée israélienne, à croire qu'aucune autre photo de Guilad n'ait jamais été prise, peut-elle devenir le symbole d'un combat pour la liberté, alors même que chaque jour ces médias présentent depuis tant d'années, avec force et acharnement, ceux qui portent cet uniforme comme une ignoble armée d'occupation ? Quelle confusion! Après tout, ce ne seraient finalement que les risques du métier. Un militaire israélien enlevé par ses ennemis. Quoi de choquant ?

Rappelons tout d'abord que ce jeune appelé a été pris en otage et séquestré sans qu'aucune charge n'ait jamais été retenue contre lui. Ni acte répréhensible, ni atteinte à autrui, ni dommage causé. Guilad, comme des milliers de jeunes de son âge, ne faisait que son service militaire, ni plus, ni moins, lorsque des terroristes ont décidé de lui ôter ce que tout homme a de plus cher : sa liberté.

Rappelons ensuite que les ennemis en question ne sont rien d'autre qu'une organisation terroriste, jugée comme telle par les États-Unis et l'Europe, et qui ne respectent, ne représentent, ni ne défendent la moindre cause qui ne justifierait d'ailleurs pas une séquestration de quatre ans dans les conditions de barbarie que l'on peut facilement imaginer.

Rappelons enfin que la mobilisation de la France, à tous les niveaux, avait en son temps été forte et générale lorsqu'il s'agissait de se battre pour la libération d'un autre otage, franco-colombien cette fois. Il s'agissait bien sûr de Mme Ingrid Bétancourt.

Mais alors, faut-il en conclure qu'une femme franco-colombienne, se battant pour la Colombie, et non pour la France, et prise en otage pour cette raison-là, justifie un combat de la France plus acharné pour sa libération qu'un jeune garçon franco-israélien qui s'est battu pour Israël, et pris en otage pour cette raison là ?

Cela ne saurait évidemment être le cas. S'il faut se réjouir à juste titre des efforts faits pour Ingrid et qui finalement ont été couronnés de succès, il est tout aussi légitime d'attendre de la France une mobilisation identique pour Guilad afin de pouvoir verser les mêmes larmes de joie à l'annonce de sa libération. Pour l'heure, ce ne sont que des larmes de peine dans cette attente insoutenable.

Ce combat n'a pas de prénom. Il n'a que des noms. Ceux des valeurs de la République, du respect des droits de l'homme et de défense de la justice, de la sécurité et de la liberté. Ce combat est universel.

Hier pour Ingrid, aujourd'hui pour Guilad. Comment pourrait-il en être autrement ?

 
   
Joël MERGUI
 
   
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Grand rassemblement au Trocadéro pour Guilad Shalit et Israël

Rassemblement sur le parvis des Droits de l’Homme mardi 22 juin 2010, à l’appel du CRIF, du Consistoire, du FSJU et des différentes organisations juives.

Près de 15.000 personnes sont venues soutenir Guilad Shalit, ce jeune soldat franco-israélien, enlevé par le Hamas il y a tout juste 4 ans, et dont ni la famille, ni la Croix-Rouge, ni un avocat n’ont pu rendre visite.

Sur la tribune, se sont exprimées successivement, outre les présidents d’Institutions, des dirigeants politiques, des élus parisiens, des intellectuels pour crier haut et fort leur soutien à Guilad Shalit et à l’Etat d’Israël.

 
   
     
 
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Colloque international à la Sorbonne

C’est dans le cadre des célébrations des 55 ans de l’Université Bar Ilan que le Consistoire est partenaire du colloque international qui se déroulera à la Sorbonne, du 27 au 30 Juin 2010.

Une trentaine de Scientifiques et Chercheurs Israéliens prendront la parole sur le thème « Judaïsmes du Maghreb et la France ; tradition et transmission ».

Aux côtés de ces Professeurs Israéliens débattront des scientifiques venus de France, des Etats-Unis, du Canada et de Suisse.

Ce colloque a la particularité d’être traduit simultanément, ce qui donnera la possibilité à un large public de s’y joindre.

Le thème sera abordé sous les prismes scientifiques, sociologiques, littéraires, politiques, culturelles, cultuelles etc… ; une invitation à la réflexion sur notre communauté et ses racines.

Bar Ilan s’est donné pour mission de faire rayonner en France l’excellence scientifique aux côtés de la fidélité au Judaïsme.

Ce colloque, initié par le Centre Dahan, en est un bel exemple.

Pour tout renseignement et inscription, il faut s'adresser à :
Centre Dahan, université Bar Ilan, 52900 Ramat Gan. Israël
Tél. : +972 3 531 79 59 Télécopie : +972 3 534 26 21

Courriel: dahan.center@mail.biu.ac.il

 

Voir le programme

 
     
 
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BAR ILAN s'adresse aux francophones

Depuis près de quarante ans, une équipe de savants israéliens travaille à un projet unique au monde : informatiser tous les textes du Judaïsme ! C’est le célèbre Projet Hachout ou Programme Responsa.

Il contient évidemment l’intégralité de la Bible, le Talmud de Babylonie et de Jérusalem, les différents recueils de Midrachim, le Zohar, et les incontournables de la Halah’a, dont le Michné Torah de Maimonide, le Choulh’an Arouh et leurs principaux commentaires.

Le Programme Responsa c’est aussi les grands livres de la classification des 613 Mitsvot et les recueils de Dinim et Minhaguim.

En outre, il contient les grandes œuvres de la Pensée juive, du Moussar et la H’assidout.

Toute L’ENCYCLOPEDIA TALMUDIQUE en 28 volumes y figure également !

Il est surtout unique en son genre parce qu’il contient des dizaines de milliers de Responsa : sur plus de mille ans, les Rabbanim du monde entier ont répondu aux questions de leurs contemporains ...

Ce véritable « trésor » est doté d’un moteur de recherche très efficace, d’index thématiques, de biographies qui facilitent grandement la recherche.

Pour le public francophone le menu des fonctions est disponible en français.

Liste des livres contenus dans le CD : http://www.biu.ac.il/JH/Responsa/books.htm

Conférence exceptionnelle

du Professeur Shmuel Tomi Klein

Chef du département d'informatique de l'Université Bar-Ilan, Directeur scientifique du projet Responsa

sur le thème

La technologie moderne au service de 40 siècles de textes juifs :
le Projet Responsa de Bar Ilan

lundi 28 juin 2010

à 21h00

dans les salons de la synagogue Michkenot Israël
6 rue Jean Nohain 75019 Paris

 
     
 
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Une classe de CM2 au Mémorial de la Maison des enfants d’Izieu

Une classe de CM2 de l’école Yaguel Yaacov (Montrouge) a participé à un voyage pour découvrir le Mémorial de la Maison des enfants d’Izieu, les 7 et 8 juin 2010.

Leur institutrice, Madame Marina Guedj, avec l’aide de Claude Lévy (déléguée régionale du CIRRAC à Lyon) a organisé ce voyage pédagogique dans ce lieu de mémoire, le seul en France à évoquer le sort des enfants juifs déportés pendant la guerre.

Après une marche de 2,5 km dans la montagne, les enfants accueillis par une équipe pédagogique sur place, ont pu s’imprégner progressivement de l’atmosphère à travers les écrits des enfants, et ont assisté à la projection de 2 films documentaires, dont l’un était composé d’extraits du procès de Klaus Barbie et de témoignages.

L'après-midi, un autre temps fort de la visite fut la rencontre avec un témoin du passé, Madame Edith MOSKOVIC, enfant cachée pendant la guerre venue spécialement de Montpellier pour raconter son histoire et délivrer son poignant témoignage.

Les enfants de cette classe avaient été préalablement préparés à ce voyage par un travail sur ce dossier, elle préparera une exposition avec photos et écrits des élèves pour la fin de l’année.

   
   
 
     
 
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Lu dans

"Les juifs dans l'espace européen…"
Entretien avec Pierre Birnbaum

Le nouveau livre de Pierre Birnbaum, professeur des universités, a pour titre " Face au pouvoir " (Editions Galilée). L'une des questions que l'auteur y aborde est celle de savoir si l'Europe peut aujourd'hui s'offrir comme un substitut de l'ancienne Alliance royale, capable d'assurer leur sécurité.
C'est à une réflexion novatrice sur les juifs dans l'espace européen aujourd'hui que Pierre Birnbaum invite son lecteur. Nous avons rencontré Pierre Birnbaum.

I.J : Quel rapport les juifs ont-ils eu dans l'histoire au politique ?

Pierre Birnbaum : Les textes de la tradition récusent presque toujours la séparation entre le politique et le religieux : l'idée de citoyenneté, la notion d'espace public ou encore d'Etat semblent étrangères à la tradition juive qui révère son roi et, à travers lui, le Roi des Rois. Elle paraît aussi ignorer la démocratie tant l'Alliance implique l'entière soumission. Dans les sociétés de l'exil, les Juifs ont tenté le plus souvent d'instaurer une alliance avec le roi ou l'empereur, préférant, selon le mot de Yosef Yerushalmi, devenir les serviteurs des Rois plutôt que de devenir les serviteurs des serviteurs. Dépourvus de tout pouvoir politique, ils s'en sont remis à la protection des Grands, bien que celle-ci n'ait pas toujours répondu à leur attente.

I.J : Vous vous posez la question du devenir des juifs dans l'Europe. Ce qui, selon vous, caractérise ce devenir, c'est qu'il semble vaciller entre l'amour de l'Etat fort parce qu'il les protège et l'amour de la démocratie parce qu'elle est favorable au pluralisme culturel.

P.B : Adorateurs du roi ou de l'Etat, les Juifs font face de nos jours à la question de l'Europe. Celle-ci n'est pas devenue un Etat : dans ce sens, il n'est pas certain qu'elle puisse servir de substitut à l'Etat national. Les Juifs constituent dans l'espace européen une infime minorité d'environ un million et demi de personnes sur un ensemble de près de cinq cents millions d'habitants : dans ce sens, au sein de cet ensemble composite gigantesque, ils perdent une certaine centralité et risquent d'être soumis à la concurrence d'autres groupes plus nombreux et mieux organisés dans ce cadre transnational européen. Le pluralisme culturel qui légitime leurs valeurs risque aussi de relativiser leur poids culturel au sein d'un multiculturalisme généralisé.

I.J : Vous n'êtes évidemment pas d'accord avec le penseur religieux Yechahyahou Leibowitz qui considérait que valoriser l'Etat en lui-même c'est l'essence même du fascisme.

P.B : Dans les sociétés modernes sécularisées occidentales, l'Etat en tant qu'institution différenciée, détentrice du monopole de la violence légitime assure le maintien de l'ordre public. Dans la tradition wébérienne de la rationalité de l'Etat, celui-ci est juste l'opposé du fascisme, un pouvoir d'une violence sans limite exercé au nom d'un parti. L'exemple nazi le montre bien, Hitler n'a eu de cesse de détruire l'Etat prussien des fonctionnaires, sa haine de l'Etat était absolue. Dans ce sens, les Juifs peuvent légitimement faire confiance en l'Etat. L'exemple de Vichy est aussi intéressant : l'Etat tourne alors le dos à sa mission, il trahit sa fonction et ses fonctionnaires juifs, il n'assure plus sa mission. La persécution des Juifs menée par la Milice incarne cette dissolution de l'Etat.

I.J : Vous semblez, avec d'autres, repérer un antisémitisme nouveau interne à la société. Et il annonce selon vous ce que vous appelez " une balkanisation redoutable de la société ".

P.B : Cette balkanisation de la société risque en effet de détruire l'espace public des citoyens, le sentiment de solidarité qui les lie, de faire surgir des mouvements hostiles qui mettent en danger les Juifs qui ne peuvent plus faire confiance en un Etat ayant perdu une large partie de ses prérogatives. La " fin de l'Etat ", le recul de l'Etat limite son rôle de garant de la paix public.
Dès lors, face à d'éventuelles poussées d'antisémitisme venues du " peuple, des " masses ", des " foules ", les Juifs ne peuvent que redouter cette balkanisation de l'espace public, cet émiettement, cette remise ne question de la citoyenneté qui implique une entière allégeance à un espace public universaliste et non particulariste.

I.J : Vous faites référence dans votre livre au travail de l'Américaine Paula Hyman qui dit que " dans la mesure où la France devient de plus en plus multiculturelle et multiethnique, l'histoire des juifs de France quitte les marges pour se rapprocher du centre ". Vous pensez précisément le contraire. Pourquoi ?

P.B : Il me semble que les Juifs français ont longtemps été au centre de l'histoire politique française. De la Révolution française à Vichy, leur rôle, leur place, leurs valeurs ont sans cesse été au coeur des guerres francofrançaises.
Durant la Révolution française, un grand nombre de débats leurs sont consacrés et de Louis XVIII à la Monarchie de Juillet, de Napoléon III aux Troisième et Quatrième Républiques en passant évidemment par Vichy, ils ont joué un rôle non négligeable aussi bien dans le monde politique que dans la mise en oeuvre des changements socioéconomiques.
Sous la Troisième République, les “Fous de la République” sont aux avants postes de la laïcité, de la politique scolaire, du patriotisme.
Ils interviennent dans le débat politique et, de Léon Blum à Georges Mandel, de Pierre
Mendès France à nos jours, Robert Badinter et tant d'autres hommes politiques, ils accèdent au pouvoir politique, sont au coeur des affrontements, suscitent aussi de violents mouvements antisémites qui les prennent pour cible. Du centre, ils risquent de nos jours de passer davantage à la périphérie dans une société où l'Etat perd sa majesté : le multiculturalisme relativise grandement leur rôle, les réduisant à un statut de minorité parmi d'autres.

I.J : Vous consacrez une large place à l'étude du livre de Vassili Grossman " Vie et Destin ". Qu'est-ce que ce livre a à voir avec votre propos ?

P.B : Le chef d'oeuvre de Grossman concerne très largement l'histoire juive, entre nazisme et stalinisme, les massacres, les déportations, les violences extrêmes qui se produisent dans ces deux univers totalitaires. Or Grossman nous montre l'aptitude des Juifs, tout comme celle des non-juifs, à la résistance à la menace radicale. Ses personnages ont la volonté de résister, de refuser l'engrenage, la dénonciation, l'encadrement. Grossman nous permet d'en finir avec l'idée de la passivité des Juifs, de remettre en question les remarques d'Arendt sur la passivité juive. Durant l'Affaire Dreyfus comme face à l'hitlérisme ou encore au stalinisme, nombre d'entre eux font face courageusement, se défendent, refusent les ordres, prennent les armes, lancent comme un défi à leurs persécuteurs. Et même au moment de la Shoah par balles, la tragique attente n'équivaut pas nécessairement à de la soumission mais révèle peut être comme un ultime défi. " Vie et Destin " demeure un livre immense qui révèle aussi sa propre prise de conscience comme écrivain juif, sa capacité à prendre parti, à faire face au Parti.

I.J : L'Europe vous semble absente de ce que vous appelez " l'imaginaire politique des juifs de France ". Vous en trouvez une illustration dans le fait que le nouveau grand rabbin de France n'y fasse jamais référence.

P.B : Dans son discours récent, le grand rabbin Gilles Bernheim n'évoque à aucun moment l'espace européen. Son discours est tourné vers la France à un moment où l'Etat s'efface de l'imaginaire collectif, où prier pour l'Etat et la santé de ceux qui le dirigent ne revêt plus la même signification qu'autrefois. Ce discours symbolise un moment particulièrement délicat dans la mesure où la vive adoration de l'Etat ou du Roi d'antan a disparu tandis que l'Europe semble demeurer un cadre vide tant son absence est criante. Il s'en dégage une solitude, comme un vide qui témoigne d'une certaine impasse politique, un isolement, une absence d'intégration aussi à la communauté des citoyens.

I.J : Quel est votre sentiment face à la déclaration de l'ancien grand rabbin d'Israël, Méir Lau (actuel grand rabbin de Tel Aviv) selon qui " l'histoire juive européenne est aujourd'hui proche de sa fin ".

P.B : Les Juifs ont largement quitté l'Europe. Des grandes vagues d'émigration de la fin du XIX è siècle à la fuite des Juifs de l'ex-Union soviétique, ils ont, par grandes masses, décidé de quitter l'Europe en se tournant essentiellement vers les Etats Unis ou Israël. La Shoah a aussi dramatiquement détruit une partie essentielle de la population juive européenne. Le malheur juif est donc immense dans l'Europe moderne. On ne peut pourtant pas ramener l'Europe à ses seuls " destins criminels " comme le font certains auteurs contemporains. Elle est aussi le lieu de la Haskala, des Lumières juives, d'un certain bonheur juif par l'accès à la culture, à la citoyenneté et l'égalité. Il est vrai que les retombées de l'assimilation à la française, dans la droite ligne de l'universalisme et de l'homogénéisation révolutionnaire ont largement réduit l'existence proprement juive. L'Europe, à la suite d'Habermas, peut-elle se réconcilier avec l'existence juive dans sa dimension collective au sein d'un espace post-national ?

 
  * Extrait du N°302 - Juin 2010  
 
     
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Dans le cadre de leur lutte contre les maladies neuro-dégénératives.

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