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Message
du Grand Rabbin de Paris, David Messas
J'aimerai
consacrer mon édito cette année au rôle fondamental
des femmes dans le judaïsme en m'appuyant sur la halakha
qui veut que les femmes comme les hommes soient tenues d'accomplir
la mitsva de l'allumage de la hanoukia, car elles participèrent
au miracle. Historiquement, on sait que les Grecs prirent des
mesures outrageantes, comme en témoigne le récit
de Yehoudit (Judith), et l'on connait aussi le courage de Hanna
et de ses sept fils qui préférèrent mourir
al kidouch Hachem plutôt que de choisir l'idolâtrie.
Leur courage continue de briller pour tout le peuple d Israël.
Ce courage en rappelle un autre qui s'exprima quelques siècles
auparavant, quand Esther, devenue reine de Perse, risqua sa vie
pour sauver son peuple. Il est intéressant de constater
que ces deux événements se situent après
le temps de la prophétie, dans le temps nommé haster
panim, temps de voilement de D. (qui n'est pas absence de D.)
En fait, ces deux événements soulignent que le peuple
juif et la Torah d'Israël se maintiendront toujours tant
que nous aurons la volonté de nous maintenir vivants, à
travers la Torah et les mitsvot.
Et incontestablement, cette survie du judaïsme dépend
aussi des filles, des femmes et épouses vertueuses de notre
peuple, comme en témoigne ce midrach tiré des Pirké
de-rabbi Eliézer : « R. Pinhas dit : À la
veille du Chabbat, tout Israël se tint debout au mont Sinaï
en bon ordre ; les hommes à part et les femmes à
part. Le Saint béni soit-Il dit à Moïse : "Va,
demander aux filles d’Israël si elles veulent accepter
la Torah – (il sied de les solliciter) – ainsi qu’il
est dit : Ainsi, tu parleras à la maison de Jacob et tu
t’adresseras aux fils d’Israël (Ex 19,3). "La
maison de Jacob", ce sont les femmes ; "les fils d’Israël",
ce sont les hommes. »
Que les flammes du judaïsme continuent de se transmettre
grâce aux femmes, dans des foyers remplis de la lumière
de la Torah.
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