Cinq
jours après Kippour commence la fête de Soukot (fête
des Cabanes). Par elles, nous nous rappelons la protection divine
lors de la traversée du désert, durant quarante
ans.
Nous
ne récitons plus les supplications (tahanounim) du lendemain
de Kippour jusqu’à la fin de Tichri, car nous entrons
dans la joie de Soukot. (Selon la Kabbale nous passons de la midat
hadin à la midat hahessed vérahamim).
Si
l’on a décidé de construire une soukah dans
son jardin, on demandera l’avis de son rabbin, car certaines
pratiques pourraient, par ignorance, rendre la soukah pessoula,
non conforme à la halakha (loi juive).
On
s’efforcera de prendre tous ses repas dans la soukah, et
les deux premiers soirs, on y récitera le kidouch. Si pour
des raisons professionnelles (ou autres) cela n’était
pas possible, on prendra des collations sans pain. Il est bon
d’embellir les mitsvot (hidour), en construisant une belle
souccah et en achetant un loulav beau, et conforme à la
halakha. Car l’esthétique (Yafet) doit résider
dans la tente de Sem, et aussi pour accomplir le verset «
c’est mon D., je veux L’embellir » (c’est-à-dire
en accomplissant de belles mitsvot).
On
agite le loulav durant tous les jours de Soukot, sauf le Chabbat.
Le Hallel complet est récité chaque jour, même
à Chemini Atséret et Sim’hat Torah.
Hochaana
Rabba (grande délivrance). Le 5ème jour de ‘hol
Hamoèd se nomme Hochaana Rabba et conclut le temps de Kippour.
Durant la nuit du dimanche 19 octobre, nous restons éveillés
toute la nuit en lisant le tikoun approprié. A l’office
du matin on agite pour la dernière fois le loulav en faisant
les hakafot.
Chémini
Atséret est le « huitième jour de clôture
» de Soukot. Soukot est la seule fête de pèlerinage
qui possède son huitième jour qui est un yom tov,
un jour de fête chômé. Non seulement Chémini
Atséret marque la fin de Soukot, mais également
elle constitue le point d'orgue de toutes les célébrations
de tichri.
Le
midrash compare ce jour à un repas privé entre le
Saint, béni soit-Il, et le peuple d'Israël. En effet
, une trame universaliste traverse toutes les fêtes de tichri
: Roch Hachana rappelle la création d'Adam et Eve, couple
fondateur de l'humanité. A Kippour, nous lisons l'appel
de Jonas aux habitants de Ninive. A Soukot, on offrait dans le
Temple, 70 taureaux au nombre des 70 nations. A Chémini
Atséret nous retrouvons une sorte d'intimité avec
le Créateur. Et par quoi est marqué ce lien ? La
Torah, bien sûr ! C'est pourquoi les solennités de
Chémini Atséret et son double en diaspora «
Sim’hat Torah » sont-elles marquées de la joie
de la Torah. A Chémini Atséret nous terminons et
recommençons le rouleau de Moïse, car la Torah ne
se termine jamais, mais se recommence toujours; et à Sim’hat
Torah, nous dansons en farandoles joyeuses avec les sifré
Torah, pour exprimer notre amour débordant pour la parole
divine qui est « notre vie, qui prolonge nos jours ».
De
plus à Chémini Atséret nous changeons la
formule liturgique de demande de rosée par celle qui mentionne
l'Eternel comme « Celui qui fait souffler le vent et tomber
la pluie ». De la même manière que nous demandons
la rosée ou les pluies de bénédiction, nous
souhaitons que la Torah, descendue du ciel, soit toujours une
source de bénédictions comme l'eau de la vie et
de la purification, pour nous et pour tout Israël.
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