Profitons de l’été pour nous replonger dans des œuvres majeures de la littérature juive.

Aujourd’hui, « Histoire d’une vie » d’Aharon Appelfeld.

« Le passé même le plus dur n’est pas une tare ou une honte, mais une mine de vie », (Aharon Appelfeld)

Ce récit présente l’histoire exceptionnelle, et évidemment autobiographique, d’un homme né à Czernowitz (Roumanie) en 1932, de parents juifs assimilés germanophones, évadé à 10 ans d’un camp où les juifs de sa ville ont été parqués, et reclus pendant plusieurs mois dans une forêt de Bucovine.  A la fin de la guerre, rare survivant de ces « insurgés, il erre seul en Europe, 2 ans en Italie notamment, arrive en  Israël où, parti de rien, et malgré les difficultés liées à la langue et à son histoire, il fera des études brillantes et commencera une carrière d’écrivain remarquable.

Admirateur de Samuel Agnon et de Guershom Scholem, son écriture est toute en « retenue », sans pathos,  sans appel à la compassion. Et pourtant le lecteur est souvent pris à la gorge, par la précision de l’analyse et la justesse des sentiments .

Romancier et poète israélien, Aharon Appelfeld est considéré comme un des  plus importants écrivains de langue hébraïque . Il a reçu de nombreux prix littéraires dont le Prix Médicis étranger en 2004 pour le livre que nous vous présentons : Histoire d’une vie .

Autres romans marquants : Le temps des prodiges, La chambre de Mariana, Des jours d’une stupéfiante clarté…..

Aharon Appelfeld et Valérie Zénatti

Il est mort il y a 2 ans à Petah Tikva, et le Salon du Livre des mondes juifs a décidé de lui rendre un hommage appuyé en invitant Valérie Zénatti, sa traductrice depuis 2004, qui révèle, dans son dernier livre « Dans le faisceau des vivants », à travers le récit d’une complicité rare, un portrait intime du grand écrivain qu’il fut.