Le système judiciaire proposé par la Torah impose d’établir des tribunaux et la désignation de juges (« Choftim ») capables de trancher de manière impartiale et mettre en application toutes les lois qui régissent le peuple d’Israël.
Chaque ville devait organiser la mise en place d’un tribunal pour que tous les administrés puissent avoir un contact direct avec la justice.
La Torah requiert également la nomination de commissaires, de policiers (« Shotrim ») afin de s’assurer du respect des différentes décisions de justice.
« Tu t’approcheras des prêtres lévites et ( des autres membres) de la cour suprême qui siégera à cette époque, quand tu les consulteras, ils te rendront le jugement ». ( Deutéronome 17, 9)
Le Talmud (traité Rosh Hashana), s’interroge sur le sens de l’expression « qui sera à cette époque » énoncé à propos du juge ou des membres de la cour suprême. Serait-il possible d’envisager de consulter des juges qui vivent à une époque différente de la nôtre ?
La réponse proposée est particulièrement intéressante. Même si les juges qui vivent à notre époque n’ont pas la même expérience ou les mêmes qualités que ceux qui les ont précédés, nous devons leur obéir et nous soumettre sans douter de l’équité du jugement et de leur compétence.
Nous idéalisons souvent le passé en imaginant qu’il était nécessairement plus glorieux que notre présent. Même si cela pouvait être vrai, nous devons vivre avec notre époque et avec nos propres dirigeants en les acceptant comme étant à notre tête.
Le livre des Juges nous présente une série de 12 personnalités qui dirigèrent l’ensemble du peuple avant la nomination des rois. Ils avaient tous des caractéristiques très différentes les uns des autres et des niveaux spirituels plus ou moins élevés. Certains d’entre eux étaient même très éloignés des critères attendus par la Torah.
Moché imaginait, qu’après sa mort, sa fonction de chef spirituel serait partagée entre plusieurs grandes personnalités. Pourtant Dieu lui répondit que seul Yéhoshua (Josué) assumerait cette responsabilité. Tout en étant conscient qu’il était loin de son niveau spirituel , c’est lui qui devait à présent être le dirigeant de la génération et le peuple devait se rallier à lui en faisant fi du passé glorieux sous la direction de Moché rabbénou.
Chabat chalom