La confection des vêtements sacerdotaux occupent une place centrale dans notre Paracha
et ne laisse, en apparence, aucune place à la transcendance… On y mentionne le type de
tissu, la forme et la couleur.
Pourtant, ces vêtements n’étaient revêtus par le Grand Prêtre que lorsqu’il était en fonction.
Il se distinguait ainsi de ses confrères.
Cependant, cette belle et luxueuse apparence devait, semble-t-il, influencer le Cohen dans
son comportement.
Les vêtements étaient une source de « respectabilité et de splendeur ».
Dans le texte de la Méguila que nous lisons à Pourim, le verset nous enseigne que le roi
Assuérus portait également des vêtements qu’il montrait à ses sujets afin de montrer à ses
convives sa noble respectabilité et la splendeur de sa grandeur.
La similitude des termes employés permet au Talmud d’affirmer que le roi portait sur lui, le
soir du banquet, les vêtements du Cohen Gadol.
Les vêtements trahissent et révèlent une partie de notre personnalité tout en cachant ce que
nous ne souhaitons pas mettre en évidence.
En hébreu « Béguèd » ( vêtement) s’écrit de la même façon que le mot « Boguèd » qui
signifie un traître. Pour les Prêtres, les vêtements n’étaient que le reflet de l’intériorité de leur
personnalité qui devait être affinée en permanence et taillée sur mesure.
La respectabilité et la splendeur n’étaient pas provoquées par la tenue mais plutôt par la
sainteté et la pureté qui émanait d’eux.
Le roi Assuérus voulait se contenter de porter ces vêtements en espérant qu’ils aient sur lui
le même effet, ce qui fait dire au Talmud que les vêtements du Grand Prêtre n’étaient pas à
la taille du roi Assuérus…
Rien ne devait séparer le tissu du corps du Cohen, sans interférence ni trahison.
Chabat Chalom
Rabbin Daniel Knafo