L’événement le plus marquant survenu à la date du 9 Av est certainement la destruction du
temple de Jérusalem. Selon la tradition (Michna traité Taanit), les deux temples furent
détruits à cette même date. Le premier en l’an 586 avant notre ère et le second en l’an 70.
C’est un jour marqué par le jeûne le plus important parmi les 4 annoncés par le prophète
Zacharie.
Cette année, le 9 Av tombe le jour du chabat.
Le jeûne se voit donc repoussé et sera observé de samedi soir à dimanche soir.
Dans ce cas de figure les lois et les coutumes sont les suivantes:
Nous ne manifestons aucune marque de deuil dans notre pratique ni notre attitude durant
chabat. Nous pouvons consommer de la viande et boire du vin lors de la « séouda
hamafséket », repas avant le jeûne, et dresser un festin aussi opulent que celui du roi
Salomon lors de son règne. (Choulh’an Aroukh, Orah’ H’aïm 552, 10) [Repas à consommer
jusqu’à 20h56].
Paradoxalement, le 9 Av est désigné comme étant « moèd » un rendez-vous, une fête. Nos
sages ont décidé, comme un jour de fête, qu’on ne dise pas de supplications la veille, nous
ne réciterons pas à minh’a de chabat le passage de « tsidkatekha… »
À la fin du chabat (21h), on récitera la formule : « baroukh hamavdil ben kodesh leh’ol ». On
changera de vêtements et l’on retire ses chaussures en cuir pour en porter d’autres qui
soient d’une autre matière.
La havdala ne se récite que sur la bougie, sans « bessamim » (plantes odorantes).
Nous récitons la havdala dimanche soir après le jeûne sur la coupe de vin uniquement.
Les personnes souffrantes et exemptées du jeûne devront réciter la havdala (sans
bessamim) avant de manger, ils pourront alors acquitter les autres membres de leur famille.
Afin d’éviter de consommer du vin ou jus de raisin ce jour-là, il est préférable, dans la
mesure du possible, de donner à boire la coupe à un enfant.
De nombreuses lois et coutumes sont observées toute l’année en souvenir de la destruction
du temple de Jérusalem, il est important et nécessaire de s’astreindre une fois dans l’année,
à la date du 9 Av à respecter scrupuleusement le jeûne et les contraintes de ce jour.
« Celui qui mange et boit le jour de « ticha béav » ne verra pas la joie de Jérusalem. Tout
celui qui s’endeuil sur la destruction de Jérusalem, mérite de contempler sa joie. »
(Choulh’an Aroukh Orah’ Haïm 554, 25)
Chabat chalom.