Le vrai labeur n’est pas celui qu’on croit
La Paracha Behoukotaï débute ainsi : « Si vous vous conduisez selon Mes lois, si vous gardez Mes préceptes et les exécutez » (Lévitique XXVI, 3)
Rachi, l’exégète de la torah, ramenant le Midrach (Torat Cohanim), commente notre verset ainsi : « Si vous vous conduisez selon Mes lois – J’aurais pu penser qu’il s’agît ici de l’observance des Mitsvot ; Mais étant donné que le texte continue par : ‘’Et gardez Mes préceptes’’, c’est donc bien à l’observance des Mitsvot que s’appliquent ces derniers mots. Comment expliquerai-je alors : ‘’ Si vous vous conduisez selon Mes lois’’ ? Donnez vous de la peine dans l’étude de la Tora ! »
Ce Midrach célèbre ne manque pas d’interprétation : que l’on se réfère au Maharal de Prague dans le Gour Arié, ou au Or ha’Haïm haKadoch (Rabbi Haim Ben Attar) qui ne ramène pas moins de quarante-deux explications !
L’enseignement qui se dégage de ce dernier est qu’il existe deux dimensions dans l’étude de la Thora. En effet, la première, est celle qui est nécessaire pour savoir que faire, et accomplir les Mitsvots. La seconde, c’est de l’étudier en tant que telle, au-delà de ses applications factuelles, Parole Divine et infinie…
«Donnez-vous de la peine dans l’étude de la Torah» , cela signifie que le Service Divin passe non seulement par l’accomplissement des Mitsvots, qui nécessite des efforts physiques et mentaux non négligeables, mais également par des efforts de l’esprit très importants requis par l’Étude de la Torah.
Pour avancer, tant au niveau de l’ampleur des connaissances que de leur approfondissement, il faut se donner de la peine. On n’a rien sans rien.
‘’ L’homme est né pour le labeur’’ (Job V, 7), nous apprend le Talmud (Sanhédrin 99a-b) – pour le labeur de l’Étude de la Torah, le seul qui est en mesure d’amener l’homme à se réaliser au maximum de ses capacités.
Chabbat chalom