Dans le Livre du Lévitique, la Torah parle de la maladie de la Tsaraat qui existait à l’époque biblique. Cette affection n’apparaissait pas uniquement sur les personnes, mais aussi sur les objets inanimés, y compris les murs de la maison. Lorsque ce cas se présentait, toute la partie atteinte devait être enlevée, ce qui impliquait de grosses dépenses pour le propriétaire.
Cette maladie étrange n’était pas une maladie physique, mais plutôt la manifestation physique d’une maladie spirituelle. Quand une personne était spirituellement malade, D.ieu l’alertait de son état en touchant d’abord ses biens, puis son corps, pour qu’elle soit incitée à se repentir comme il convient et à améliorer son comportement.
Il arriva souvent, cependant, qu’un homme qui n’avait rien fait de mal découvrait que les murs de sa maison étaient affectés. Pourquoi les innocents souffraient-ils également ?
La réponse est que de nombreux Israélites vivaient dans des maisons qui avaient été construites par les Cananéens, qui avaient précédemment occupé la terre. De nombreux Cananéens avaient caché leurs trésors dans les murs de leurs maisons, si bien que, lorsque la maison d’un Israélite se trouvait affectée, il était forcé de démolir les murs et il trouvait le trésor caché. Ainsi, ce qui avait paru être un coup du sort ou une punition injustifiée d’En Haut s’avérait être une grande bénédiction.
Quand nous nous retournons sur tous les soucis qui se sont présentés dans notre vie, il n’est pas difficile d’accepter les problèmes qui se sont résolus. Nous réalisons que D.ieu nous avait envoyé des signes visibles pour nous forcer à prendre conscience de nos véritables manquements d’alors. Mais qu’en est-il lorsque la vie nous frappe en pleine face, alors même que nous nous pensons innocents, alors même que nous faisons ce qui est bon ? Quand cela arrive, nous crions à l’injustice : « Qu’ai-je fait de mal maintenant pour mériter de tels problèmes ? »
Ce dont nous prenons conscience est que les trésors cachés de la vie ne sont parfois découverts qu’à travers des difficultés et des pertes. Ces difficultés que nous jugeons si vite comme le signe que « D.ieu nous donne du fil à retordre » peuvent être, en fait, Sa manière de nous donner des cadeaux qui dépassent nos rêves. Nous pouvons réagir en maudissant nos soucis et ignorer totalement le trésor qui a été prévu pour nous, bien plus abondant que le montant de notre perte. Bien sûr, si seulement nous savions ce qui se cache derrière ce mur, nous serions heureux de le démolir. Mais nous ne le savons pas. C’est à cela que sert la foi : à se sentir serein, en sécurité, reconnaissant et heureux même quand nous ne comprenons pas ce qui se passe. Quand nous craignons les difficultés et les changements, non seulement nous manifestons un manque de foi, mais nous renonçons inconsciemment aux grands bienfaits qui nous attendent juste de l’autre côté de nos ennuis.