A l’époque du Temple, une quantité significative de la pâte de la ‘Hallah était donnée au Cohen (prêtre). Aujourd’hui, on n’en prélève qu’un petit morceau (environ 30 grammes) que l’on brûle. Les lois du prélèvement de la ‘Hallah figurent dans notre Paracha : « les prémices du bol de pétrissage, vous les donnerez à D.ieu comme offrande : cela s’applique à toutes vos générations ».
Le terme hébraïque pour « bol de pétrissage » est « arissa ». Mais arissa possède deux sens. Cela signifie à la fois « bol de pétrissage » et « lit » ou « berceau ».
Selon nos Sages, ce double sens n’est pas dû au hasard. Comme chaque détail dans la Torah, il nous apporte un enseignement. La loi du prélèvement de la ‘Hallah signifie qu’au tout début de l’activité de la confection du pain, nous faisons un acte qui exprime une reconnaissance de D.ieu. Prélever la ‘Hallah signifie dédier quelque chose au Divin ; et cette étape a lieu dès le commencement.
La double signification recelée dans les mots de la Torah n’évoque pas seulement le bol de pétrissage mais également le berceau, le lieu du commencement de la vie humaine. Le tout début doit se marquer par l’acte d’« offrande à D.ieu ». Comment parvenir à dédier un enfant juif à D.ieu ? Par l’éducation juive. Chaque moment passé à enseigner à un enfant sa proximité avec D.ieu, à lui parler de la beauté de la Torah et de la vie juive tisse un lien précieux avec le passé et le futur. Ces moments passés au début de la vie aident à assurer que les années futures, les « générations » mentionnées dans le verset, seront remplies de réussite, conduisant vers un réel accomplissement. C’est là le sens général.
Une autre leçon concerne une autre sorte de « commencement » : le début de chaque jour. Les enseignements de la Torah recommandent que là aussi, nous devrions commencer par un moment où l’on se dédie à D.ieu : la prière du « Modé Ani », du Chéma, les Téfilines. C’est là la ‘Hallah donnée à D.ieu. Alors, le reste du jour, les « générations », sera heureux, sain et rempli, semblable à la chaleur du pain fraîchement cuit.
(Rav Tali Loewenthal)