Le Talmud (Souka 35) nous enseigne que le Etrog (cédrat) a de particulier que le goût de l’arbre et de son fruit sont identiques et qu’il fût choisi à ce titre pour être la composante principale des 4 espèces.
À l’origine, la terre aurait dû produire des « arbres fruits » dont le goût du fruit et de l’arbre auraient été le même… En désobéissant à l’ordre divin, la terre a produit des arbres qui donnent des fruits. (Genèse 1, 11-12)
Comment la terre a-t-elle pu se soustraire à la parole divine ?
Le Maharal de Prague avance l’idée que la terre est dépendante d’une influence verticale, de ce qui est « plus haut ». Son existence dépend du soleil, de la pluie… Cependant, la nature du « dépendant » est de se croire indépendant, il peine à avouer et à admettre cette dépendance.
Certes, sans arbre, il n’y aurait pas de fruit… Pourtant, une fois qu’il a poussé, son goût n’a plus de rapport avec son arbre, il pourrait alors aisément renier son origine.
La particularité de l’homme est qu’il est issu des mondes inférieurs, créé à partir de la poussière de la terre et a un lien avec les mondes supérieurs, Dieu lui a insufflé la « néchama » de vie.
Dans cette dualité, il peut concevoir que sa seule référence est lui-même, cette conscience de soi peut le conduire à revendiquer son indépendance.
La fête de Soukot, représentée par la mitsva de la Souka, nous libère de la tentation de la Toute-Puissance, d’un absolu logique et accessible. Cette dernière fait suite à Roch Hachana et Yom Kippour où nous avons accepté la royauté divine nous ramenant ainsi à notre origine.
Le Etrog nous rappelle notre perfectibilité et donc notre humanité.
Chabat chalom