La Paracha de Tsav est la deuxième du livre de Vayikra, le texte s’ouvre par les versets
suivants :
Le Cohen revêtira son habit « Mido » de lin.
Le terme qui désigne le vêtement est « Mido », il doit être Ké-midatto, à ses mesures. Les
midottes, traits de caractères personnels de l’homme, tout comme un vêtement, doivent être
taillés sur-mesure.
On peut se demander pourquoi n’existe-t-il, dans la Torah, aucun commandement négatif
nous ordonnant: Ne te mets pas en colère ou ne sois pas orgueilleux ? La réponse en est
que le peaufinage des midottes (traits de caractères) est une condition préliminaire pour la
Torah et ne peut donc y être inclus.
Le Talmud nous enseigne : « Quel est le véritable sage ? c’est celui qui a soin de porter son
vêtement du bon côté. Le Gaon de Vilna explique que le côté intérieur du vêtement porté
contre le corps de la personne c’est son intériorité, son côté saint. Les traits de caractère
d’une personne sont faits de bons et de mauvais, la jalousie par exemple est mauvaise
lorsqu’elle est dirigée vers ses proches mais a un aspect positif lorsqu’il s’agit de manifester
de la jalousie pour la gloire de Dieu comme nous le voyons à propos de Pin’has. Il en va de
même pour la colère qui est exécrable mais peut-être utilisée à bon escient contre les
mauvaises personnes. Le même principe est valable pour toutes les midottes. C’est
pourquoi la Torah ne les interdit pas de façon explicite, car il nous appartient de les retourner
et de les utiliser pour le bien.
Cet enseignement fondamental nous apprend qu’en chaque être humain se trouve une
source de sainteté qui lui appartient d’exploiter pour modeler et façonner ses traits de
caractères et les diriger vers le bien.
Chabat Chalom
Rabbin Daniel Knafo